Solognotes
Origine
Le mouton Solognote est une très ancienne race originaire de la Sologne, région du centre de la France.
Au 15ème siècle, l’élevage ovin en Sologne était considérable. A cette époque, les moutons constituaient une partie importante du bétail des agriculteurs. Les troupeaux paissaient sur les landes et étaient nourris avec du feuillage en hiver. La Renaissance et la création de la Cour de France dans la vallée de la Loire (Chambord) ont permis l’essor du commerce de la laine et donc de l’élevage de moutons. À cette époque, tous les moutons n’avaient pas la couleur caractéristique («de couleur renard»), mais comme dans d’autres régions d’Europe, les gens ont commencé à sélectionner cette couleur. De nombreuses autres races de moutons de couleur renard semblent être étroitement liées (Coburger Fuchs, tête de renard des Ardennes, Rouge de Roussilon, Tunis, Californian Red, etc.). Ces races sont probablement originaires de moutons d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, tels que les Awassi.
Vers 1850, le nombre total de moutons en Sologne était estimé à 300 000. À cette époque, les moutons constituaient pratiquement la seule source de revenus pour les agriculteurs de la Sologne, où la propriété foncière était importante. Seul le mouton de Sologne a su faire face aux conditions difficiles de l’environnement (humidité, végétation médiocre).
L’élevage de moutons était donc très étendu. Les animaux ne marchaient pas dans un pré, mais erraient en troupeaux. Quand les gens ont commencé à fertiliser la Sologne avec les boues du canal de Sauldre, ils ont construit de nombreuses routes, modifié le système de drainage ouvert et procédé à la reforestation, ce qui a porté un coup dur à l’élevage de moutons. Les vastes zones nécessaires au pâturage des moutons ne peuvent plus être exploitées.
En conséquence, le nombre de moutons en Sologne est tombé à 50 000 en 1910. Le dépeuplement des campagnes après la Première Guerre mondiale et dans les années 1930, l’émergence de la chasse comme activité économique la plus importante, conduit à la quasi-disparition des moutons en Sologne. Seulement à partir de 1940, nous assistons à une renaissance du mouton Solognote. De nouvelles méthodes ont été introduites, selon lesquelles les moutons étaient soit pâturés en été et mis à l’écurie en hiver, soit autorisés à marcher dehors toute l’année sur une zone clôturée et à les nourrir.
Distribution
Aujourd’hui, nous retrouvons les moutons en Sologne, mais aussi dans le centre de la France et les régions limitrophes. On trouve aussi des notes de Solog sur les landes de Gascogne et de Bretagne, en Bourgogne et dans le Dauphiné. Les animaux sont également exportés aux Pays-Bas, en Allemagne et en Afrique du Nord.
Description de la variété
Le mouton Solognote mesure entre 70 et 80 cm de hauteur. Sa tête est relativement petite et dégagée, de couleur marron. La race est sans cornes, la tête est longue et étroite, le front / le nez est légèrement arqué, les oreilles sont de taille moyenne et horizontales, le cou se jette dans le garrot, le dos est droit et long, les pattes postérieures sont assez développées. .
Les pattes sont glabres et de couleur marron. Le cou et le ventre ne sont pas complètement recouverts de laine. La queue laineuse atteint le talon. Le manteau commence sous les oreilles et continue jusqu’à la moitié des jambes. La laine a une structure moyennement fine et est de couleur crème / grise. La fourrure d’une brebis pèse environ 1,5 kg et celle d’un bélier, 2,5 kg. Le poids d’une brebis adulte est d’environ 55 à 65 kg et celui d’un bélier adulte, de 80 à 90 kg.
La nature du mouton Solognote est intelligente, vive, curieuse, indépendante et se compare mieux à celle d’une chèvre que d’autres races de moutons. L’animal a une apparence très majestueuse. Le mouton Solognote est une race facile, à la fois en raison de sa résistance à toutes sortes de maladies et du fait que l’animal se contente d’une végétation et d’une récolte ligneuses médiocres.
Le mouton offre une bonne résistance aux parasites internes (stongylys, ver du foie) et deux traitements par an suffisent généralement si les animaux en sont néanmoins infectés. Le risque d’infection est pratiquement nul dans l’élevage extensif d’ovins et en plein air. Les animaux n’ont presque jamais besoin d’être vermifugés avant l’abattage. De plus, le mouton ne souffre presque jamais de lupus. Cependant, si une contamination survient, on parle d’hypersensibilité à la maladie. Toutefois, tant qu’il n’ya pas de lupus, le Solognote est pratiquement la seule race française à pouvoir également pâturer sur des parcelles où les animaux se tiennent debout les pieds dans l’eau. Les moutons sont habitués aux longues marches. De plus, la race se distingue par son adaptabilité aux changements soudains du régime alimentaire.
La race est sexuellement précoce: les brebis sont fertiles à partir de huit mois.